Le Fonds mondial encourage les Ivoiriens à parler des détournements de médicaments

  • Dernière modification de la publication :décembre 8, 2015

Le 9 décembre, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre la corruption, le Bureau de l’Inspecteur général du Fonds mondial lance, en Côte d’Ivoire, une campagne de sensibilisation à la fraude et aux abus. Intitulée « J’en parle maintenant ! », elle vise à encourager les populations à dénoncer les éventuels actes répréhensibles qui font que les médicaments, les produits et les services de santé ne parviennent pas toujours à ceux qui en ont besoin.

Le Fonds mondial a décaissé 331 millions de dollars US (200 milliards Fcfa) en Côte d’Ivoire à ce jour. En association avec ses partenaires, les programmes financés par le Fonds mondial apportent des résultats : plus de 140 000 personnes vivant avec le VIH sont sous traitement antirétroviral ; 76 400 cas de tuberculose ont été détectés et traités et 22,4 millions de moustiquaires ont été distribués pour lutter contre le paludisme.

En Côte d’Ivoire, la campagne ciblera la prévention du vol de médicaments dans le secteur public et leur revente sur les marchés de rue, une pratique qui engendre non seulement une perte financière pour le Fonds mondial, mais représente également un risque majeur de santé publique pour les populations, puisque, par exemple elle renforce la prévalence des formes multirésistantes de la tuberculose.

« Le Fonds mondial ne tolère aucune forme d’acte répréhensible et s’engage à veiller à ce que ses investissements servent de la façon la plus responsable et la plus efficace qui soit », a déclaré Mouhamadou Diagne, l’Inspecteur général. « La fraude et la corruption ont un coût humain. Lorsque quelqu’un vole des médicaments, cela signifie que des malades ne recevront pas gratuitement les antituberculeux auxquels ils ont droit. »

La campagne portera à la fois sur l’offre et sur la demande. À des actions à la radio et dans les médias viendra s’ajouter la distribution de prospectus et d’affiches aux endroits stratégiques, à proximité des centres de traitement de la tuberculose dans tout le pays. Le Bureau de l’Inspecteur général du Fonds mondial collaborera avec des partenaires nationaux afin d’encourager chacun à parler en utilisant les moyens mis à sa disposition dans le pays. Les actions menées reprendront également, en la développant, une campagne similaire que la Fondation Chirac a organisée récemment sous le thème : « Le médicament de la rue tue ! ».

« Il est essentiel de renforcer la chaîne d’approvisionnement des médicaments financés par le Fonds mondial ou par d’autres, à tous les niveaux de la pyramide sanitaire », a déclaré Sonia Florisse, gestionnaire de portefeuille du Fonds mondial chargée de la Côte d’Ivoire. « Grâce à notre collaboration avec le Ministère de la Santé et nos partenaires dans le pays, cette campagne contribuera à faire en sorte que les programmes que nous finançons aient l’impact le plus marqué possible pour améliorer la santé des populations ivoiriennes. »

Outre la Côte d’Ivoire, le Bureau de l’Inspecteur général a également choisi l’Ukraine et le Malawi pour piloter sa campagne anticorruption. D’autres pays viendront s’ajouter à la liste en 2016.

La campagne « J’en parle maintenant ! » est sur le web : www.ispeakoutnow.org

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Thomas Fitzsimons, Spécialiste de la communication, Bureau de l’Inspecteur général

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